le silence du poète
Dans les silences du poète
Quand pour tout dire, il faut se taire
Quand tous les mots, quand trop de nuit
Que tout langage est interdit
Dans les silences du poète
Quand on enterre des gens honnêtes
Et on entend son cœur qui bat, l’air dans son corps qui vient, qui va
Quand tous les morts, quand trop de bruit
Quand toute larme est infinie
De la musique avant toute chose
Et pour cela préfère se taire
Dans les silences du poète
Les pauses s’accrochent sur les rimes bêtes
Et les soupirs pour faire attendre
Et les sourires à nous suspendre
Dans les silences du poète
Dans les silences du poète
La liberté à bout de souffle
Du cœur qui bat, du corps qui souffre
Dans les silences d’un poème
Pour le dernier des anathèmes